Guerre à Gaza : 25 pays et l'UE exigent un cessez-le-feu immédiat face à une crise humanitaire sans précédent
Plus de deux douzaines de pays, dont des alliés traditionnels d'Israël comme le Royaume-Uni et la France, ont conjointement appelé lundi 21 juillet 2025 à mettre fin immédiatement à la guerre à Gaza, dénonçant une crise humanitaire qui atteint des "niveaux insoutenables". Cette déclaration commune intervient après 21 mois de conflit ayant plongé les 2 millions d'habitants de l'enclave dans une catastrophe humanitaire.
Dans un communiqué signé par 25 pays et l'UE, les ministres des Affaires étrangères ont exigé que "la guerre doit cesser maintenant", condamnant particulièrement "le goutte-à-goutte de l'aide humanitaire et les meurtres inhumains de civils, y compris d'enfants, cherchant à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires". Les signataires ont urgemment demandé un cessez-le-feu négocié, la libération des otages détenus par le Hamas et un accès humanitaire illimité.
Parmi les pays signataires figurent l'Australie, le Canada, le Japon ainsi que la majorité des États européens. Selon l'ONU et le ministère de la Santé à Gaza, 875 civils ont été tués depuis fin mai 2025 en tentant d'obtenir de la nourriture, alors qu'Israël maintient un blocus partiel. "Le modèle israélien de distribution d'aide est dangereux et prive les Gazaouis de leur dignité humaine", ont dénoncé les pays signataires.
Sonia Gallego, correspondante d'Al Jazeera à Londres, souligne que cette déclaration marque une escalade significative dans le langage des alliés d'Israël. Elle note également l'élargissement du consensus au-delà de l'Europe, avec l'adhésion de pays comme l'Australie et le Japon.
Le communiqué appelle à un cessez-le-feu immédiat et propose un soutien politique pour une solution durable. Alors que les négociations entre Israël et le Hamas patinent, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a insisté sur l'absence de solution militaire, déclarant que "le prochain cessez-le-feu doit être le dernier".
Le conflit, déclenché par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 qui a fait 1 129 morts israéliens, a entraîné la mort de plus de 59 000 Palestiniens selon les autorités sanitaires de Gaza, principalement des femmes et des enfants. Environ 50 otages restent détenus à Gaza, dont moins de la moitié seraient encore en vie.