GIMP 3.0 : Désillusion après l'euphorie - Un bilan sans concession
GIMP 2.0 est sorti il y a 21 ans, en 2004, une époque où Facebook venait tout juste de naître à Harvard et où les téléphones intelligents n'existaient pas encore. Aujourd'hui, après une longue attente, la version 3.0 est enfin disponible. Mais est-elle à la hauteur des espérances ?
L'auteur, un utilisateur expérimenté, a testé les versions bêta préliminaires et exprimé ses critiques avec franchise. Malgré son désir ardent que GIMP 3.0 brille, les déceptions ont été nombreuses. Pour ce test final, il a abordé le logiciel avec un esprit neuf, en installant une copie vierge de GIMP 3.0.4.
Dès le premier lancement, une surprise : l'interface semblait considérablement améliorée par rapport aux versions candidates. Hélas, cette impression était due à un problème technique - le désinstallateur de GIMP sous Windows ne supprime pas les anciens fichiers de préférences. L'interface personnalisée que l'auteur voyait était en réalité un vestige de ses tests précédents.
Les problèmes ont rapidement surgi. La réinitialisation des préférences d'interface s'est avérée défectueuse - malgré plusieurs tentatives, GIMP persistait à conserver son ancienne configuration au redémarrage. Plus grave encore, la boîte de dialogue d'ouverture de fichiers manquait cruellement de fonctionnalités basiques comme un champ de saisie de chemin d'accès.
Certains progrès sont à noter, comme la correction d'un bug gênant empêchant l'export vers les formats PSD, PNG et Postscript. Cependant, pour un utilisateur avancé sous Windows ou Linux, l'expérience reste frustrante, notamment à cause d'une navigation archaïque qui rappelle davantage macOS que les standards PC.
L'auteur souligne un contraste frappant : la version Linux de GIMP semble bien plus aboutie que son équivalent Windows, alors que 80% des téléchargements proviennent de plateformes Microsoft. Malgré ses tentatives répétées pour contacter l'équipe de développement, aucune réponse n'a été obtenue - un silence qui contraste avec l'accessibilité démontrée par d'autres projets open-source comme Krita.