Tesla débarque enfin en Inde, mais ce marché automobile géant reste un cimetière pour les marques occidentales
Tesla a finalement fait son entrée sur le marché indien cette semaine avec l'ouverture d'un showroom à Mumbai, capitale économique de ce pays aux niveaux de pollution alarmants. Ce lancement tant attendu intervient à un moment crucial pour Elon Musk, dont les ventes en berne ont besoin d'un coup de fouet. Pourtant, l'Inde, troisième marché automobile mondial en volume, s'est révélée être un véritable cimetière pour les constructeurs occidentaux ces dernières années.
Maruti, dixième constructeur automobile mondial en valeur, domine largement ce marché aux côtés des groupes locaux Mahindra et Tata. Des géants comme Chevrolet et Ford ont dû plier bagage face à des barrières tarifaires dissuasives et une concurrence féroce sur les véhicules low-cost. 'Aucune des marques étrangères n'a réussi à percer', constate Steven van Arsdale, analyste chez PwC Autofacts.
Le gouvernement indien mise pourtant sur l'électrique pour lutter contre une pollution atmosphérique classée 5e pire au monde. Mais avec seulement 3% de parts de marché (60 000 véhicules vendus au premier semestre), le segment reste marginal. Le Tata Nexon EV et le MG Windsor local se disputent ce marché naissant, grâce notamment à des formules de location de batteries.
Tesla devra composer avec des tarifs d'importation prohibitifs - le Model Y coûtera le double du prix américain - et une clientèle très sensible au prix. Malgré l'objectif gouvernemental de 30% de véhicules électriques d'ici 2030, le chemin s'annonce semé d'embûches pour la marque californienne dans ce marché en pleine croissance mais impitoyable.