Exclusif ! Découvrez le dernier vendeur de journaux à Paris
Au cœur du quartier littéraire et chic de Saint-Germain-des-Prés à Paris, un homme espiègle arpente les rues pavées avec une pile de journaux sous le bras, lançant son cri signature : « Ça y est ! ». Ali Akbar, originaire de Rawalpindi au Pakistan, est un vendeur de journaux au sourire facile qui exerce ce métier depuis un demi-siècle. Parfois, il agrémente ses annonces avec des histoires inventées, comme récemment : « Ça y est ! La guerre est finie, Poutine demande pardon ! », provoquant des rires amers parmi les passants.
Du Café de Flore à la Brasserie Lipp, deux établissements emblématiques où gastronomie et culture se mêlent, M. Akbar perpétue un métier en voie de disparition. Il est considéré comme le dernier vendeur de journaux en France. Cette profession a probablement connu son apogée à Paris en 1960, lorsque Jean Seberg, immortalisée au cinéma avec plusieurs journaux sous le bras, criait « New York Herald Tribune ! » sur les Champs-Élysées, poursuivie par Jean-Paul Belmondo dans le film culte « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard.
Dans ce film, personne n’achète le journal, sauf Belmondo, mécontent de l’absence d’horoscope et encore plus frustré de voir que son charme ne fait aucune impression sur la beauté et l’innocence feinte de Seberg, une autre étrangère séduite par Paris et cherchant à gagner sa vie. M. Akbar, comme Seberg autrefois, incarne une époque révolue, où les cris des vendeurs de journaux résonnaient encore dans les rues parisiennes.