L'IA sur la courbe de l'enshittification : Créatrice d'emplois ou destructrice ?
L'impact de l'IA sur l'emploi dépend largement du stade où se trouvent les entreprises dans leur cycle d'innovation. C'est la thèse développée par Tim O'Reilly dans une analyse approfondie publiée le 15 juillet 2025, suite aux déclarations contrastées d'Andy Jassy (Amazon) et Jim Farley (Ford) sur les effets de l'IA.
Les entreprises en phase de croissance, qualifiées de 'Jour 1' par Jeff Bezos, utilisent l'IA pour créer de la valeur et conquérir de nouveaux marchés. Elles se montrent curieuses, agiles et centrées sur l'expérience client. À l'inverse, les organisations en 'Jour 2' privilégient l'extraction de valeur au détriment de l'innovation.
Le concept d'enshittification, popularisé par Cory Doctorow, décrit parfaitement ce déclin progressif : les plateformes commencent par choyer leurs utilisateurs, puis exploitent successivement clients et partenaires avant de sombrer. O'Reilly illustre ce phénomène à travers l'exemple de Twitter/X.
L'auteur souligne que l'efficacité générée par l'IA n'est qu'un bonus pour les entreprises innovantes, mais devient l'objectif principal des structures en déclin. Chez O'Reilly, l'IA permet surtout de libérer des ressources pour mieux servir les clients.
Cette analyse s'appuie sur des échanges avec ChatGPT et Gemini pour modéliser graphiquement la courbe d'enshittification. Après plusieurs itérations infructueuses avec ChatGPT, Gemini parvient à produire une visualisation plus fidèle au cadre conceptuel de Doctorow.