Pourquoi Pogačar et Vingegaard ont-ils choisi leurs vélos aéro pour la première étape de montagne du Tour de France ?
LE MONT-DORE PUY DE SANCY, FRANCE - 14 JUILLET : Lors de la 10e étape du Tour de France 2025, une étape de montagne de 165,3 km entre Ennezat et Le Mont-Dore Puy de Sancy, les coureurs Tadej Pogačar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike) ont surpris en utilisant des vélos aérodynamiques comme le Colnago Y1Rs et le Cervélo S5, malgré la disponibilité de vélos légers spécialement conçus pour les ascensions. Pourquoi ce choix ? La réponse réside dans un équilibre complexe entre aérodynamisme et poids, dicté par les caractéristiques du parcours.
Les vélos aérodynamiques sont généralement plus lourds que les modèles conçus pour les montées, mais leur avantage réside dans leur capacité à réduire la résistance de l'air. Selon les données fournies par Bianchi, un vélo aéro comme l'Oltre RC devient plus efficace qu'un vélo de montagne comme la Specialissima sur des pentes inférieures à 6 %. Or, lors de cette étape, seulement 4,24 % du parcours présentait des pentes supérieures à ce seuil.
Cette décision s'appuie sur des calculs précis. À des vitesses élevées, l'aérodynamisme joue un rôle prédominant, même en montagne. Les coureurs professionnels atteignent des vitesses où la résistance de l'air devient le facteur limitant avant même que la pente ne ralentisse significativement leur progression. Ainsi, sur des étapes mixtes avec de longues portions plates ou légèrement vallonnées, un vélo aéro peut offrir un avantage global.
Les équipes comme UAE Team Emirates et Visma | Lease a Bike ont donc opté pour une stratégie basée sur l'analyse détaillée du parcours. Bien que les ascensions soient médiatisées, la majorité du trajet se déroule sur des terrains où l'aérodynamisme prime. Ce choix reflète une tendance croissante dans le peloton professionnel : privilégier la performance globale plutôt que de se spécialiser uniquement pour les montées.