Farage exige que le Royaume-Uni refuse les migrants masculins arrivant par petites embarcations
Lors des Questions au Premier ministre (PMQs) du 9 juillet 2025, Nigel Farage, chef du parti Reform UK, a été hué alors qu'il déclarait que le Royaume-Uni devait refuser d'accepter les "hommes sans papiers" arrivant par petites embarcations dans le cadre d'un éventuel accord avec le président français Emmanuel Macron. Le Premier ministre Keir Starmer espère finaliser un accord sur la question durant la visite d'État de trois jours de Macron, la première d'un président français depuis 2008.
Farage a averti que Starmer ne devait pas céder à un "président français de plus en plus arrogant et anti-Brexit" et devait protéger le droit du Royaume-Uni à décider qui s'installe sur son territoire. En réponse, Starmer a qualifié l'approche de Farage de "tout casser et prétendre que c'est ainsi qu'on résout les problèmes".
Lors des PMQs, Farage a rappelé que les électeurs avaient soutenu le Brexit pour "reprendre le contrôle de nos frontières". Il a demandé si Starmer comprenait que cette demande était encore plus forte aujourd'hui qu'en 2016, et s'il dirait clairement à Macron que le Royaume-Uni "n'acceptera pas les hommes sans papiers" traversant la Manche.
Starmer a accusé Farage d'exploiter le problème à des fins politiques. Il a affirmé que son gouvernement travaillait avec d'autres pays pour arrêter les traversées de la Manche, contrairement aux Conservateurs qui selon lui suivaient la méthode de Farage : "tout casser et faire un doigt d'honneur à ses voisins".
Les discussions entre Starmer et Macron n'ont pas abouti à un nouvel accord, mais les deux dirigeants ont convenu de la nécessité d'un "nouveau moyen de dissuasion" contre les petites embarcations. Ils ont fait de cette question une "priorité commune" et promis de trouver des "solutions nouvelles et innovantes".
Un possible accord "un pour un" est envisagé, permettant au Royaume-Uni de renvoyer des migrants en France en échange de l'accueil de demandeurs d'asile ayant des liens familiaux au Royaume-Uni. Cinq pays méditerranéens ont exprimé leurs craintes d'être forcés d'accepter des personnes expulsées du Royaume-Uni.
Starmer pousse également la France à modifier ses règles pour permettre aux policiers d'intervenir lorsque les bateaux sont en eaux peu profondes, et non plus seulement à terre. Récemment, des gendarmes français ont percé un bateau pneumatique après son départ, marquant un changement de tactique.
Ed Davey, chef des Libéraux-Démocrates, a proposé de geler tout nouveau financement à la France tant qu'elle n'acceptera pas de reprendre les migrants de la Manche. Starmer a répondu qu'il négociait activement un nouvel accord avec Macron.