Médicaments courants aux États-Unis, stupéfiants en France : ce que cela révèle sur la gestion de la douleur et des habitudes pharmaceutiques
Les Américains voyageant en Europe emportent souvent des médicaments en vente libre sans y penser à deux fois. Pourtant, en France, certains de ces remèdes courants sont classés comme stupéfiants, pouvant entraîner confiscation, amendes voire des poursuites judiciaires. Cette divergence reflète des approches culturelles radicalement différentes face à la douleur, au sommeil et à l'usage des médicaments.
1. Codéine : libre aux États-Unis, contrôlée en France Aux États-Unis, la codéine se trouve dans des analgésiques courants comme le Tylenol ou les sirops contre la toux. En France depuis 2017, tous les médicaments à base de codéine nécessitent une ordonnance stricte, suite à des inquiétudes sur son usage détourné. Le transport sans prescription peut conduire à une saisie douanière.
2. Diphenhydramine (Benadryl) : somnifère banalisé outre-Atlantique, substance psychotrope en France Le Benadryl, utilisé comme antihistaminique et somnifère aux États-Unis, est rarement prescrit en France où il est considéré comme une substance psychotrope. Son importation en grande quantité peut attirer l'attention des autorités.
3. Mélatonine : complément alimentaire aux États-Unis, médicament réglementé en France Vendue librement à fortes doses aux États-Unis, la mélatonine est strictement régulée en France où les doses supérieures à 1 mg nécessitent une ordonnance. Les produits haut dosage sans papiers peuvent être confisqués.
4. Adderall et Ritalin : traitements courants du TDAH aux États-Unis, strictement contrôlés en France Ces stimulants prescrits massivement aux États-Unis pour le TDAH sont considérés comme des stupéfiants en France sans autorisation spéciale. Les voyageurs doivent se munir de leurs ordonnances et d'une attestation médicale traduite.