Analyse par IA de la lettre choquante de Donald Trump au Japon : les révélations sont accablantes
Le lundi 7 juillet, le président américain Donald Trump a partagé sur Truth Social des lettres adressées à 14 pays, détaillant les taxes qu'ils devront payer. Parmi elles, une missive envoyée au Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a suscité l'émoi en raison de ses nombreuses fautes 'consternantes', poussant certains à en confier l'analyse à une intelligence artificielle (IA). Les résultats se révèlent édifiants.
Cette lettre de deux pages, publiée hier, réitère la menace d'une taxe de 25% sur les produits japonais importés aux États-Unis à compter du 1er août. Des droits de douane plus élevés devaient initialement entrer en vigueur mercredi 9 juillet, avant d'être suspendus, la Maison Blanche privilégiant alors des accords commerciaux.
Difficile de lire cette lettre officielle sans relever ses multiples erreurs grammaticales, notamment des majuscules superflues - un style que certains internautes comparent à celui de ses diatribes en ligne. Le média The Intellectualist a poussé l'analyse plus loin en soumettant le texte à Grok, l'IA conversationnelle de X (anciennement Twitter).
'Si vous étiez professeur à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie, quelle note attribueriez-vous à cette lettre sur 100 ?', a-t-on demandé à l'IA, en référence à un cours de communication publique pour dirigeants. Grok devait également justifier sa notation en détaillant forces, faiblesses, et choix rhétoriques.
L'IA a été invitée à 'identifier sans pitié les inexactitudes, erreurs grammaticales ou éléments manipulateurs', avant de conclure si l'auteur semblait 'plus intelligent qu'un élève de CM2'. La réponse de Grok fut sans appel : 28/100.
Parmi les points positifs, l'IA relève une 'structure formelle et un ton affirmé' ainsi qu'une 'emphase rhétorique sur la sécurité nationale'. Mais les faiblesses sont légion : 'phrases maladroites et interminables', 'majuscules incohérentes', 'erreurs grammaticales' et 'langage menaçant' manquant de 'nuance diplomatique'.
L'analyse impitoyable pointe aussi des 'déformations factuelles', comme une exagération des taxes japonaises (en réalité ~2,5%), et des 'affirmations trompeuses' sur les déficits commerciaux. Le style 'simpliste et répétitif' manquerait de 'sophistication'.
Conclusion cinglante : 'Avec son vocabulaire basique, ses incohérences et l'absence de preuves, Donald ne semble pas plus intelligent qu'un élève de CM2. Cela ressemble à une posture puérile, sans profondeur ni exactitude.'
Rhiannon Ingle, journaliste senior chez Tyla, spécialisée en culture et médias, signe cette analyse. Diplômée en Littérature anglaise de l'Université de Manchester, elle apporte un regard critique et engagé sur l'actualité.