Nouvelle directive américaine : vos réseaux sociaux deviennent un passeport politique pour les demandes de visa
Ces dernières semaines, le département d'État américain a mis en œuvre une politique exigeant que tous les demandeurs de visa universitaire, de formation technique ou de programme d'échange divulguent leurs identifiants de réseaux sociaux utilisés au cours des cinq dernières années. Cette mesure transforme la présence numérique en une forme d'identité politique, soulevant des inquiétudes quant à la liberté d'expression et au ciblage des voix minoritaires.
Les autorités consulaires examineront les publications pour détecter toute "hostilité" envers les États-Unis. Bien que présentée comme une mesure de sécurité, cette politique manque de transparence sur les critères précis pouvant entraîner un refus de visa.
L'administration Trump avait déjà ciblé l'enseignement supérieur pour en modifier l'orientation idéologique. Les défenseurs des droits numériques craignent que cette nouvelle règle n'entraîne une autocensure généralisée, particulièrement parmi les communautés minoritaires.
Cette approche n'est pas unique aux États-Unis. La Chine utilise son système de crédit social, tandis que le Royaume-Uni explore des solutions d'identité numérique pour le contrôle migratoire. L'ONU s'inquiète de cette tendance mondiale au filtrage numérique aux frontières.
Pour les futurs demandeurs de visa, les experts recommandent : 1. Auditer son historique sur les réseaux sociaux 2. Séparer identités personnelle et professionnelle 3. Comprendre sa visibilité en ligne 4. Conserver des archives des publications supprimées
Votre empreinte numérique n'est plus une sphère privée - elle peut désormais déterminer votre droit à traverser les frontières.