Une vision Māori du système immunitaire comme gardien – une clé pour améliorer la santé publique en Nouvelle-Zélande
Dans la science biomédicale, le système immunitaire est décrit comme un réseau de défense cellulaire qui identifie et neutralise les menaces. Dans te ao Māori (la vision du monde Māori), il peut être vu comme un système dynamique de protection, connu sous le nom de te pūnaha awhikiri. Pour les Māori, le bien-être est relationnel et interconnecté, englobant la santé physique, mentale, spirituelle et environnementale. Cette perspective permet de concevoir le système immunitaire comme un gardien vivant qui protège et régule l'équilibre interne et la connexion avec le monde extérieur.
Te pūnaha (système) awhikiri (immunité) exprime le fonctionnement du système immunitaire à travers le prisme du mātauranga Māori (savoir Māori), incluant des concepts comme le kaitiakitanga (gardienship), le whakapapa (généalogie) et le tautika (équilibre). Cette image d'un gardien qui embrasse et protège, tout en invitant l'empathie et l'identité, peut mieux toucher les personnes traditionnellement exclues des discussions scientifiques et sanitaires.
Dans te ao Māori, l'univers a été formé à partir de Te Kore, un lieu de potentiel sans forme. De cet espace sont nés les deux principales divinités de la mythologie Māori – Ranginui le Père Ciel et Papatūānuku la Mère Terre – étroitement liés. Leur séparation a révélé Te Ao Mārama, le monde de la lumière, symbolisant l'interconnexion entre le placenta et la terre, source de toute vie.
Le système immunitaire, comme un kaitiaki (gardien), protège l'intégrité du corps et sa force vitale (mauri). Il possède une intelligence, une mémoire et un but, travaillant constamment pour maintenir l'équilibre (tautika). Cette vision rejoint la science moderne : détection des agents étrangers (tauhou), mobilisation des cellules immunitaires (action des kaitiaki), mémoire immunologique (transmission intergénérationnelle) et régulation des signaux (concepts de tapu et noa).
Le bien-être dans te ao Māori dépend de l'équilibre entre les relations – personnes, terre, esprits et ancêtres. Te taiao (la nature) joue un rôle clé. Passer du temps dans des lieux ancestraux nourrit le bien-être, ce que la science moderne confirme en montrant les bienfaits physiologiques de l'immersion dans la nature.
Te pūnaha awhikiri répond non seulement aux pathogènes, mais aussi aux traumatismes culturels et aux ruptures de relations. La guérison implique donc de rétablir ces connexions. Cette vision unifie le savoir Māori et la science, ouvrant la voie à un dialogue inclusif pour atteindre Te Ao Mārama – l'illumination.