Larry Ellison, le grand dépensier de la Silicon Valley fait son retour
Un trio impressionnant se tenait sur l'estrade ce mardi de janvier – trois générations réunies : le fils, le père et le grand-père. Sam Altman, 39 ans, directeur d'OpenAI ; le financier Masayoshi Son, 67 ans ; et Larry Ellison, 80 ans, écoutaient attentivement le président américain Donald Trump, investi la veille, expliquer comment il comptait sauver l'Amérique et le monde grâce à l'intelligence artificielle (IA) et les centaines de milliards de dollars qu'il prévoyait d'y consacrer. Puis Trump s'est tourné vers son ami Larry – "le PDG de tout" – l'homme que tout le monde respecte, venu à la Maison Blanche bien que, comme l'a dit Trump, il n'en ait "pas besoin". Pas besoin ? Trump, qui mesure les gens à l'aune de leurs comptes bancaires, faisait bien sûr référence à l'immense fortune d'Ellison. Selon le cours de l'action Oracle, Ellison oscillait entre la troisième et la cinquième place des personnes les plus riches du monde, avec une fortune estimée à environ 230 milliards de dollars. Un joli pactole pour une retraite bien méritée, d'autant qu'il a officiellement quitté la direction de l'entreprise il y a dix ans. Mais Larry Ellison n'est pas du genre à prendre sa retraite. Il reste président et directeur de la technologie d'Oracle, et la conférence de presse présidentielle était loin d'être symbolique. L'enjeu était énorme pour Oracle : sa place parmi les rares gagnants de la révolution de l'IA. Un pari qui semblait déjà porter ses fruits, à en juger par l'accord spectaculaire de 30 milliards de dollars signé le mercredi 2 juillet. Selon cet accord, Oracle fournira à OpenAI – la start-up derrière ChatGPT – 4,5 gigawatts de puissance de calcul depuis ses centres de données, l'équivalent de plus de trois réacteurs nucléaires.