Les tendances technologiques propulsant l'essor des paiements intégrés
Les paiements intégrés et invisibles gagnent en ubiquité, avec davantage de cas d'utilisation attendus cette année. Juniper Research prévoit une croissance de 134% du marché mondial des paiements intégrés entre fin 2024 et 2028, portée par les virements de compte à compte et les portefeuilles numériques. Une enquête KPMG révèle que 58% des banques considèrent la finance intégrée comme prioritaire, tandis que 75% citent l'open banking comme technologie clé. Des acteurs comme U.S. Bank et des fintechs (Green Dot, Marqeta, Brex) en ont fait un axe stratégique.
L'IA va alimenter cette croissance. Nick Maynard de Juniper explique que les agents IA autonomes nécessiteront des capacités de paiement intégrées pour effectuer des transactions au nom des utilisateurs. Les investissements infrastructurels se poursuivent : Michelle Swiec (KPMG) note que les fintechs facilitent l'adoption par les commerçants grâce à des solutions sécurisées et conformes, là où les banques peinent encore.
Les nouveaux secteurs cibles incluent la santé, où U.S. Bank développe des intégrations poussées avec les systèmes de gestion médicale. Le marché locatif américain, jugé complexe, pourrait aussi bénéficier de plateformes immobilières intégrant des paiements. Les paiements invisibles (Amazon Go, Sam's Club) progressent grâce aux capteurs et identifiants automatiques, avec des applications émergentes en santé et B2B nécessitant une collaboration banques/éditeurs SaaS.
Les constructeurs automobiles (Honda, GM, Mercedes) innovent avec des paiements embarqués, tandis que Mastercard et Visa travaillent sur le paiement sans contact pour le carburant. Face à la montée des stablecoins (FIUSD de Fiserv, projets Walmart/Amazon), les banques doivent se réinventer pour rester pertinentes dans cet écosystème où la désintermédiation menace.