Trainwreck : L'effroyable vérité sur le culte d'American Apparel
Le documentaire choc *Trainwreck: The Cult of American Apparel*, disponible sur Netflix depuis le 1er juillet, lève le voile sur les pratiques douteuses de la marque de vêtements autrefois adoubée par la génération hipster. Derrière son slogan « Fabriqué éthiquement – Sans ateliers clandestins », American Apparel cachait en réalité une culture d'entreprise toxique, marquée par le harcèlement sexuel et des conditions de travail abusives sous l'ère de son fondateur controversé, Dov Charney.
Lancée en 1989, American Apparel incarnait initialement le rêve américain : production locale, salaires décents et clientèle glamour. Un ancien employé, Jonny Makeup, raconte dans le documentaire avoir fermé la boutique pour Beyoncé. Mais l'image progressiste s'effrite rapidement. Les publicités provocantes, mettant en scène des femmes dans des poses suggestives, reflétaient une réalité bien plus sombre en coulisses.
Les témoignages d'anciens employés dépeignent un environnement de travail sexualisé. Les nouveaux arrivants recevaient un sac de bienvenue incluant… un vibromasseur. Des étreintes passionnées dans les couloirs de l'usine de Los Angeles étaient monnaie courante. Le documentaire montre même Charney se promenant nu devant des employées.
La violence psychologique transcendait les murs de l'entreprise. Un employé nommé Carson raconte avoir reçu un appel nocturne de Charney hurlant « Je te hais ! » à répétition. Certains effectuaient des shifts de 36 heures. Le domicile privé du PDG, décrit comme un « Playboy Mansion pour hipsters », servait de cadre à des réunions professionnelles déplacées.
L'avocate Toni Jaramilla évoque des plaintes pour harcèlement sexuel étouffées par des accords de confidentialité. Des allégations ont toutefois fuité, révélant des invitations dans la chambre de Charney à des jeunes filles dès 18 ans. Malgré ses dénis, le fondateur fut licencié en juin 2014. American Apparel, survivant en ligne aujourd'hui, a connu deux faillites en 2015 et 2016. Charney, lui, a rebondi chez Yeezy de Kanye West. Le documentaire se clôt sur ses mots sans remords : « Je ne regrette absolument rien. »