Fraude à l'embauche : 1 candidat sur 343 serait un faux profil nord-coréen, selon une entreprise de sécurité
Les techniques de fraude en recrutement atteignent des niveaux alarmants, avec 1 candidat sur 343 se révélant être un faux profil originaire de Corée du Nord, selon les révélations choc de la société de sécurité Pindrop. Ce phénomène croissant de candidatures frauduleuses, qui représentait déjà 16,8% des candidatures chez Pindrop, soulève des questions sur l'évolution des menaces cybernétiques et l'espionnage industriel.
Vijay Balasubramaniyan, PDG de Pindrop, partage des anecdotes troublantes lors d'un entretien avec Diane Brady de Fortune. Un candidat, par exemple, a oublié de quitter un appel Zoom et a demandé à son complice de lui envoyer un faux CV mentionnant le Texas - un État dont il ignorait tout. Ces escroqueries sophistiquées mobilisent désormais une part importante du temps des recruteurs.
Les motivations derrière ces faux candidats varient. Si l'espionnage industriel explique certains cas nord-coréens, la majorité relève de fermes à candidats au Pakistan ou en Inde, où des intervieweurs professionnels se font passer pour de véritables postulants. Les postes en télétravail attirent particulièrement ces fraudeurs, avec plus de 800 candidatures en moyenne contre 200 pour les postes hybrides.
Une fois embauchés, ces employés fictifs continuent de poser problème. Pindrop signale une recrudescence de collègues virtuels, notamment dans les services IT demandant des réinitialisations de mot de passe. Face à cette menace, Balasubramaniyan recommande la vigilance : observer les mouvements de bouche lors des visioconférences et se méfier des microphones cachant la bouche.
Cette tendance s'inscrit dans un contexte plus large de fraude numérique, où même les PDG adoptent désormais des mots de code pour authentifier leurs appels. Alors que le Take It Down Act cherche à renforcer la responsabilité des plateformes, les entreprises doivent redoubler de prudence dans leurs processus de recrutement.
L'article aborde également d'autres actualités économiques et politiques, notamment les déclarations de Trump sur un possible cessez-le-feu à Gaza, les difficultés législatives de son "One Big Beautiful Bill", et les performances boursières contrastées des grandes entreprises technologiques.