Le Parlement européen votera la semaine prochaine sur la motion de censure contre la Commission von der Leyen
Le Parlement européen s'apprête à débattre et à voter la semaine prochaine sur une motion de censure visant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et son Collège des commissaires. Le député européen roumain Gheorghe Piperea, du parti ultra-conservateur AUR, affirme avoir recueilli 73 signatures, dépassant ainsi le seuil minimum requis de 72 signatures (un dixième des députés) pour lancer la procédure. Selon son bureau, 32 membres de son groupe politique, les Conservateurs et Réformistes européens (ECR), ont soutenu la motion, ainsi que des groupes d'extrême droite et des députés non-inscrits.
Les signatures sont actuellement en cours de vérification par les services du Parlement. Une fois validées, la présidente Roberta Metsola informera officiellement les députés. Un débat en plénière devra alors être organisé au moins 24 heures après l'annonce, suivi d'un vote 48 heures après le début du débat. Selon des sources parlementaires, le débat pourrait avoir lieu le mardi 8 juillet, avec un vote le jeudi 10 juillet, à condition que la motion soit annoncée d'ici la fin de la semaine.
Cependant, tout député signataire peut retirer son soutien à tout moment, ce qui pourrait stopper la procédure si le seuil n'est plus atteint. Pour que la motion soit adoptée, elle doit recueillir au moins deux tiers des votes exprimés, représentant une majorité des députés. Piperea reconnaît que cette motion a peu de chances d'aboutir, mais espère qu'elle ouvrira une "boîte de Pandore" pour d'autres motions futures.
La motion repose sur trois accusations principales : les échanges de SMS entre von der Leyen et le PDG de Pfizer pendant les négociations sur les vaccins COVID-19, le détournement présumé de fonds post-COVID, et le financement présumé d'ONG pour promouvoir les politiques vertes de la Commission. La Commission a nié ces allégations.