Découverte exclusive : le lancement très surveillé des robotaxis de Tesla réservé aux invités
En juin, Tesla a lancé son très attendu service de "robotaxi", entouré de nombreuses restrictions : opération supervisée, accès limité à quelques invités et flotte comprise entre 10 et 20 véhicules. Le cours de l'action a bondi de 8% le lendemain, certains participants saluant un succès, bien que ces gains aient depuis été perdus.
"Tout s'est déroulé de manière extrêmement fluide. Les manœuvres étaient particulièrement impressionnantes, surpassant même Waymo à mes yeux", a déclaré Dan Ives, analyste chez Wedbush. Cependant, d'autres expériences ont révélé des dysfonctionnements : un véhicule circulant à contresens, un autre s'arrêtant en pleine circulation, ou encore un freinage brusque à 65 km/h.
Gordon Johnson de GLJ Research tempère l'enthousiasme : "Ce que Tesla a présenté n'est pas un robotaxi mature, mais un prototype nécessitant une surveillance constante". Depuis 2016, Elon Musk promet une autonomie totale imminente, avec des prédictions toujours non concrétisées comme le million de robotaxis promis pour 2020.
Contrairement à ses concurrents (Waymo, Zoox) utilisant lidar et radar, Tesla mise principalement sur des caméras. "L'approche de Tesla est aussi fascinante qu'inquiétante", commente Ed Niedermeyer, journaliste spécialisé. "C'est comme apprendre à un chien à conduire : impressionnant, mais inadapté à un modèle économique viable".
Alors que la plupart des acteurs testent leurs véhicules dans des zones restreintes, Tesla ambitionne une solution universelle fonctionnant partout dans le monde. Pourtant, son déploiement limité à Austin semble confirmer la pertinence de l'approche locale de Waymo.
Malgré les critiques, des fidèles comme Darko Protich (propriétaire de Tesla) ou Michael Simon croient fermement en la vision de Musk : "Elon investit massivement à Austin. J'aurais adoré travailler pour lui et participer à cette révolution technologique", confie Simon.