Normaliser le risque dans les débats sur la cryptomonnaie favorise le bipartisme
WASHINGTON, DC - Si les responsables politiques et l'industrie de la cryptomonnaie normalisaient les discussions sur les risques, cela pourrait créer un espace plus favorable pour les Démocrates souhaitant explorer le potentiel de la blockchain tout en protégeant les investisseurs. Le débat partisan autour des stablecoins au Congrès américain a principalement porté sur la gestion des risques. Des amendements, comme ceux proposés par le sénateur Ruben Gallego (AZ), ont finalement été adoptés après des négociations transparentes. Normaliser ces discussions, comme cela a été fait pour la confidentialité, pourrait mener à un cadre réglementaire plus équilibré.
Les Démocrates ne sont pas anti-crypto. Leurs élus ont historiquement soutenu l'innovation, comme en témoigne la classification du Bitcoin comme commodité par la CFTC sous Obama en 2015. Le représentant Jared Polis (CO-02) a cofondé le Congressional Blockchain Caucus en 2016, soulignant le potentiel révolutionnaire de cette technologie pour l'économie américaine.
Pourtant, certains Démocrates comme Elizabeth Warren (MA) restent sceptiques, craignant les dérives (blanchiment, arnaques). Cette méfiance s'explique par les crises passées (subprimes 2008) où des arguments d'inclusion financière ont masqué des pratiques prédatrices. Un juste équilibre entre innovation et protection est nécessaire.
Aujourd'hui, les utilisateurs de crypto (minorités, jeunes) sont souvent les plus vulnérables. Une éducation financière renforcée et des outils de détection des fraudes sont essentiels. Certains développeurs intègrent déjà des dispositifs de réduction des risques dans leurs produits. Plutôt qu'une opposition stérile, une approche bipartisane pragmatique émergerait en faisant de la gestion des risques un pilier de l'innovation.