Urgence médicale : Les centres de grossesse en crise dissuadés des échographies face aux risques de grossesse extra-utérine
Un des plus grands réseaux de centres de grossesse en crise aux États-Unis recommande à ses cliniques membres d'éviter de réaliser des échographies prénatales sur les femmes suspectées de grossesse extra-utérine. Cet avertissement fait suite à un procès dans le Massachusetts où un centre avait mal diagnostiqué une telle grossesse, mettant en danger la vie d'une patiente. Le National Institute of Family and Life Advocates (NIFLA), qui fournit un soutien juridique et une formation médicale à ces centres, a qualifié cette situation de "risque médical et juridique majeur" lors d'une réunion enregistrée par NBC News.
Ces centres, souvent situés près de cliniques d'avortement, proposent des services limités comme des tests de grossesse et des échographies, mais pas de suivi prénatal complet ni d'avortement. Ils sont critiqués pour leur approche visant à dissuader les femmes d'avorter plutôt que de fournir des options médicales appropriées. Une plainte récente accuse un centre d'avoir omis de diagnostiquer une grossesse extra-utérine, entraînant une rupture de la trompe de Fallope et une hémorragie interne nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence.
Les formations du NIFLA conseillent désormais aux centres de renvoyer immédiatement les femmes présentant des symptômes de grossesse extra-utérine vers des services d'urgence, plutôt que de tenter de les diagnostiquer eux-mêmes. Cependant, des experts soulignent que de nombreux centres continuent d'utiliser la peur des grossesses extra-utérines dans leur publicité pour attirer des patientes.
Parallèlement, le NIFLA s'oppose aux projets de loi dans certains États visant à renforcer les exigences de licence pour les échographies, arguant que cela pourrait nuire aux centres. Un législateur de l'Indiana a toutefois présenté un projet de loi exigeant que les échographies soient réalisées par des professionnels de santé qualifiés, suite à un cas tragique de grossesse extra-utérine non diagnostiquée.
Enfin, des inquiétudes persistent quant au respect des lois fédérales sur la confidentialité des données de santé (HIPAA) par ces centres, qui ne sont pas toujours tenus de les suivre mais se présentent souvent comme conformes. Des défenseurs des droits reproductifs appellent à une action législative pour renforcer la transparence et la responsabilité de ces établissements.