Tesla dévoile les détails du lancement de son 'Robotaxi' : un 'moniteur de sécurité' à l'avant
Tesla a dévoilé les détails du lancement prévu de son service 'Robotaxi' à Austin, Texas, ce week-end, et la réalité est encore moins impressionnante qu'anticipé. Un 'moniteur de sécurité' sera présent sur le siège passager avant, confirmant les limites de cette initiative.
Depuis plusieurs semaines, les observateurs soulignent que le projet de Robotaxi de Tesla ressemble davantage à une opération de communication qu'à une avancée technologique réelle. Ce service, limité géographiquement et nécessitant une téléassistance, contraste fortement avec les promesses d'autonomie totale véhiculées par le programme 'Full Self-Driving'.
Les tests menés à Austin, bien qu'Elon Musk ait affirmé qu'ils se déroulaient 'sans conducteur', ont systématiquement montré des employés Tesla à bord, équipés de boutons d'arrêt d'urgence. Une approche bien différente de celle de Waymo, qui a testé ses véhicules pendant 12 mois avant leur mise en service commercial.
Les invitations envoyées à des influenceurs pro-Tesla révèlent des restrictions importantes : plage horaire limitée (6h-24h), zone géographique restreinte, interdiction par mauvais temps, et surtout la présence obligatoire d'un superviseur. Le service impose également de nombreuses conditions d'utilisation strictes.
En réalité, ce lancement ressemble davantage à un test bêta fermé qu'à un produit fini. Tesla cherche visiblement à pouvoir affirmer avoir 'lancé son Robotaxi comme prévu en juin', alors qu'il s'agit essentiellement d'une version modifiée de son système FSD actuel avec un opérateur déplacé au siège passager.
Bien que cette approche soit plus sûre que l'absence totale de supervision, elle démontre le retard accumulé par Tesla face à des concurrents comme Waymo. L'absence de conducteur est précisément ce qui fait le succès et la valeur perçue des services concurrents - un avantage que Tesla ne peut pour l'instant offrir.
Ce lancement soulève des questions sur les priorités de Tesla : plutôt que de se concentrer sur les apparences, l'entreprise gagnerait à résoudre les défis techniques fondamentaux de la conduite autonome.