Trump, même en souriant, reste un outsider au G7
Lors du sommet du G7 à Kananaskis, le président américain Donald Trump a affiché une humeur joviale, mais ses positions divergentes ont une fois de plus souligné son isolement parmi les dirigeants occidentaux. Malgré des déclarations optimistes sur les relations commerciales avec le Canada, son approche unilatérale et son soutien controversé à Vladimir Poutine continuent de créer des tensions.
Accueilli par le Premier ministre canadien Mark Carney, Trump a arboré un pin's Canada-États-Unis, un détail symbolique qui n'était pas fourni par les hôtes canadiens. Tout en qualifiant ses relations avec les autres dirigeants de "formidables", le président américain a quitté le sommet un jour plus tôt pour se concentrer sur le Moyen-Orient.
Le contraste était frappant entre Trump et les autres dirigeants du G7. Alors que ces derniers prônaient le maintien du commerce ouvert et le soutien à l'Ukraine, Trump a réaffirmé sa position protectionniste: "Je suis un homme des tarifs douaniers". Ses remarques sur Vladimir Poutine, qu'il a présenté comme victime d'une exclusion injuste du G8 en 2014, ont particulièrement choqué.
Les négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis ont dominé les discussions bilatérales. Trump et Carney se sont mis d'accord pour tenter de conclure un accord dans les 30 prochains jours, bien que leurs visions diffèrent radicalement sur la question des tarifs douaniers. L'ambassadrice canadienne aux États-Unis a confirmé que la levée des tarifs restait l'objectif principal du Canada.
Les observateurs soulignent que tout accord avec Trump devra lui offrir des concessions tangibles. Le Premier ministre canadien pourrait proposer un cadre limité incluant des mesures sur les minéraux critiques et les dépenses de défense, en échange d'une suspension temporaire des tarifs sur l'acier, l'aluminium et les automobiles. Cependant, Trump a clairement indiqué qu'il maintiendrait une certaine forme de tarifs dans tout accord commercial futur.
Cette approche transactionnelle, typique de la politique étrangère de Trump, illustre une fois de plus son style unique parmi les dirigeants occidentaux. Même lorsqu'il sourit et parle de bonnes relations, ses positions fondamentales restent inchangées, faisant de lui une figure à part dans la diplomatie internationale.