Toyota poursuivi par des centaines de propriétaires de Mirai : la voiture à hydrogène, un cauchemar au quotidien
Toyota fait face à une action en justice collective de centaines de propriétaires de Mirai, son véhicule à hydrogène, en raison de problèmes persistants liés au ravitaillement et à l'utilisation pratique. Ces plaintes mettent en lumière les limites d'une technologie pourtant prometteuse sur le papier.
Depuis son lancement il y a plus de dix ans, la Toyota Mirai peine à convaincre. Le principal écueil ? Un réseau de stations hydrogène quasi inexistant en dehors de la Californie, rendant le véhicule inutilisable pour de nombreux propriétaires.
Le procès allègue que Toyota et ses concessionnaires ont minimisé ces limitations lors de la vente. Des militaires, des retraités et des familles se disent piégés par des véhicules qui perdent 90% de leur valeur et ne peuvent être ravitaillés.
Parmi les plaignants, un lieutenant des Marines raconte comment on lui a garanti la possibilité de rendre le véhicule s'il était muté. Une promesse vide de sens puisqu'aucune station n'existe en Virginie où il a été affecté.
Les problèmes s'accumulent : pompes souvent en panne, temps de recharge interminables (plus d'une heure), quotas de carburant restrictifs. Pire, certains concessionnaires auraient comparé la Mirai à la Prius, gommant ses limitations spécifiques.
Malgré ses qualités techniques, la Mirai apparaît aujourd'hui comme un échec commercial. Ce procès pourrait marquer un tournant dans la stratégie hydrogène de Toyota, longtemps critiquée pour son manque de réalisme.
Avec un carburant hors de prix et une infrastructure défaillante, la Mirai illustre le fossé entre les promesses technologiques et la réalité du marché. Un cas d'école pour l'industrie automobile en transition énergétique.