Ben Sulayem remporte une victoire politique alors que la FIA adopte des modifications controversées
L'Assemblée générale de la FIA a approuvé des modifications des statuts et du code d'éthique de l'instance dirigeante, une décision perçue comme une victoire pour son président Mohamed Ben Sulayem mais critiquée pour sa remise en cause des standards de gouvernance.
Réunie cette semaine à Macao, l'Assemblée générale a voté jeudi en faveur d'amendements qui avancent le délai pour les candidats potentiels à la présidence, renforcent l'influence du président sur la composition du Sénat de la FIA et alignent la durée des mandats des comités d'audit, d'éthique et de nomination sur le mandat quadriennal du président.
Ces changements incluent également des dispositions permettant d'écarter des candidats à la présidence si leur dossier remet en question leur intégrité. Selon des informations confirmées par Autosport, les amendements aux statuts ont été approuvés par 83,35% des membres, tandis que les modifications du code d'éthique ont recueilli 88,83% des voix.
Dans un communiqué, la FIA a déclaré que ces modifications visaient à 'renforcer les processus de gouvernance et de confidentialité' et à garantir 'la rigueur du processus électoral'. L'instance a souligné que toutes les propositions avaient été adoptées 'par une majorité qualifiée' conformément à ses processus démocratiques.
Ce large soutien constitue un succès politique pour Ben Sulayem, qui brigue un nouveau mandat en décembre mais dont le style de gouvernance a été critiqué ces dernières années. David Richards, président de Motorsport UK, a exprimé ses inquiétudes quant à 'l'érosion des responsabilités et de la bonne gouvernance au sein de la FIA'.
Les critiques pointent du doigt le départ de plusieurs hauts responsables, dont l'ancien vice-président Robert Reid, qui a démissionné en avril en dénonçant des 'décisions critiques prises sans procédure appropriée'. Certains membres, comme l'association automobile autrichienne ÖAMTC, ont appelé à rejeter ces réformes, estimant qu'elles risquaient de nuire à la réputation de la FIA.
Alors que Ben Sulayem semble en position de force pour sa réélection en décembre, le pilote de rallye Carlos Sainz Sr a laissé entendre qu'il pourrait se présenter. Ce possible challenger a été bien accueilli dans le paddock de F1, où plusieurs pilotes ont critiqué la gestion de divers dossiers par le président sortant.