Un consultant avertit : la bulle de la technologie juridique est sur le point d'éclater
Le secteur de la technologie juridique connaît une croissance fulgurante, mais des signes inquiétants d'une bulle spéculative commencent à apparaître. Zach Abramowitz, consultant spécialisé dans l'acquisition de logiciels pour cabinets d'avocats, tire la sonnette d'alarme : les essais payants massifs gonflent artificiellement les revenus du secteur, masquant une réalité moins rose.
Depuis le lancement de ChatGPT, deux licornes ont émergé dans le domaine, et un rare rachat par un grand cabinet a marqué les esprits. Les investisseurs et talents technologiques affluent, attirés par le potentiel de l'IA générative en droit. Pourtant, Abramowitz constate que la plupart des revenus proviennent encore de programmes pilotes éphémères.
Les cabinets testent actuellement de multiples solutions concurrentes, achetant parfois des centaines de licences pour des outils comme Harvey. Mais d'ici 12 à 18 mois, un tri impitoyable s'opérera : seuls les meilleurs outils survivront, laissant d'autres fournisseurs sur le carreau. Cette situation rappelle à Rick Zullo, investisseur chevronné, les signes avant-coureurs d'une bulle spéculative.
Jake Saper du fonds Emergence Capital décrit un paysage où de nombreux outils ne tiennent pas leurs promesses, avec des taux d'adoption décevants parmi les avocats. Il prédit un 'moment de vérité' pour le secteur d'ici fin 2025. Le plus grand danger pourrait venir d'OpenAI : selon des enquêtes, 62% des avocats utilisent déjà ChatGPT plutôt que des outils spécialisés.
Abramowitz révèle que le mode 'recherche approfondie' de ChatGPT est devenu l'outil de recherche juridique le plus efficace, sans même nécessiter de données confidentielles. Face à cette concurrence inattendue, l'avenir des startups de legal tech semble plus incertain que jamais.