Crise à Fulbright : Démission collective du conseil d'administration pour protester contre l'ingérence politique de Trump
L'ensemble des membres du Conseil des bourses étrangères Fulbright a démissionné en bloc, dénonçant une ingérence de l'administration Trump dans leur autorité d'attribution des bourses. Dans un communiqué publié mercredi, le conseil de 12 membres a révélé que le Département d'État avait refusé des bourses Fulbright à "un nombre substantiel de candidats sélectionnés pour l'année académique 2025-2026". Tous les membres démissionnaires avaient été nommés par l'ancien président Joe Biden.
Le conseil a précisé que l'administration soumettait actuellement 1 200 bénéficiaires étrangers supplémentaires à un processus de révision non autorisé, risquant d'entraîner d'autres refus. Ces actions, selon le communiqué publié sur Substack et rapporté en premier par le New York Times, contredisent la mission Fulbright et les valeurs de liberté d'expression et de liberté académique établies par le Congrès.
Jed Katz, président du conseil et directeur général de Javelin Venture Partners, a confirmé les démissions sans autre commentaire. Parmi les autres membres démissionnaires figurent d'anciens collaborateurs de Biden, dont Mala Adiga, Jen O'Malley Dillon et Vinay Reddy.
Le conseil a souligné que depuis la création du programme, le Congrès avait clairement spécifié que le conseil Fulbright avait l'autorité finale d'approbation des candidats, après un processus rigoureux mené par le personnel non partisan du Département d'État et des ambassades.
Un haut fonctionnaire du Département d'État a rétorqué que les 12 membres démissionnaires étaient des nominations politiques partisanes de l'administration Biden, et a qualifié leur action de "manœuvre politique" visant à saper le président Trump.