Revue Juridique Publie un Numéro Complet d'Articles Rédigés avec l'IA : Une Révolution dans la Recherche Juridique
Alors que les avocats adoptent l'IA générative pour gagner en efficacité, malgré les risques de sanctions, les professeurs de droit évitaient jusqu'ici les débats sur l'IA. Cependant, la Texas A&M Journal of Property Law a décidé de briser ce tabou en publiant un volume entier d'articles rédigés avec l'aide de l'IA. Ce numéro spécial, publié pour l'année universitaire 2024-25, marque une étape importante dans l'intégration de l'IA dans la recherche juridique.
L'équipe éditoriale, dirigée par Spencer Nayar et Michael Cooper, a relevé le défi d'utiliser l'IA de manière transparente et éthique. Les quatre articles, techniquement écrits par les professeurs Andrew W. Torrance et Bill Tomlinson, abordent la perte de biodiversité et ses implications juridiques. Chaque article comporte une note explicative détaillant l'utilisation de ChatGPT (GPT-4o) et Claude (Sonnet) pour la rédaction et la révision, sous supervision humaine.
Dans leur avant-propos, Nayar et Cooper identifient trois critères clés pour évaluer la recherche juridique : la paternité, la fiabilité et l'effort. Ils concluent que l'IA peut enrichir ces aspects sans les compromettre. Les auteurs humains restent responsables du contenu, et le risque d'erreurs encourage une vérification rigoureuse. L'IA facilite le processus d'écriture mais ne remplace pas le travail intellectuel profond.
Le journal propose également une taxonomie à cinq niveaux pour indiquer le degré d'implication de l'IA dans un travail. Cette initiative vise à standardiser la communication sur l'utilisation de l'IA, bien que sa pertinence à long terme reste à prouver. Malgré les défis, cette expérience ouvre la voie à une intégration plus large de l'IA dans la recherche juridique, en combinant innovation et rigueur académique.