Une Révolution Archéologique : L'IA Réécrit les Origines des Manuscrits de la Mer Morte, Textes Sacrés du Judaïsme
Une étude récente utilisant l'intelligence artificielle suggère que les Manuscrits de la Mer Morte pourraient être plus anciens qu'on ne le pensait. Dirigée par Mladen Popovic de l'Université de Groningue aux Pays-Bas, cette recherche combine l'analyse de l'écriture manuscrite avec des données de datation au carbone 14 pour estimer l'âge de ces textes antiques. Les résultats, publiés dans la revue PLOS One, pourraient transformer notre compréhension de ces documents historiques.
L'équipe a développé un modèle d'IA nommé Enoch, en référence à la figure biblique. Ce système a été entraîné sur des manuscrits datés provenant de sites en Israël et en Cisjordanie. En analysant les styles d'écriture, l'IA peut désormais estimer l'âge des documents non datés avec une précision remarquable.
Selon les chercheurs, le modèle Enoch a produit des estimations "réalistes" dans 79% des cas lors des tests sur 135 manuscrits. Pour de nombreux rouleaux, ces nouvelles datations sont plus anciennes que les estimations précédentes basées sur des méthodes traditionnelles d'analyse de l'écriture.
Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour dater d'autres manuscrits anciens non datés. Les auteurs soulignent l'importance de la collaboration interdisciplinaire dans cette découverte. Ils envisagent déjà d'appliquer cette méthode à d'autres textes bibliques et historiques.
"Avec l'outil Enoch, nous avons ouvert une nouvelle porte sur le monde antique, comme une machine à remonter le temps", écrivent les chercheurs. Cette technologie permet désormais d'étudier les mains qui ont écrit la Bible avec une précision sans précédent.