Cette startup californienne purifie l'eau et capture le CO2 atmosphérique à moindre coût
La startup Capture6, basée à Berkeley en Californie, révolutionne la gestion des ressources en développant une technologie innovante qui transforme les déchets industriels et ceux du traitement de l'eau en une solution doublement bénéfique : production d'eau propre et capture du dioxyde de carbone atmosphérique. Fondée en 2021 par Ethan Cohen-Cole, cette entreprise séduit particulièrement les régions souffrant de pénurie hydrique grâce à des coûts énergétiques réduits.
Le procédé ingénieux de Capture6 commence par la récupération des saumures, résidus salins issus du traitement des eaux. Après extraction des solides, ces saumures sont décomposées en eau douce et en sel (chlorure de sodium), ce dernier étant transformé en soude caustique. « Cette soude possède la propriété remarquable de capter le CO2 atmosphérique par simple exposition à l'air », explique Cohen-Cole, PDG de la société.
Actuellement déployée en Australie-Occidentale, en Corée du Sud et en Californie (notamment dans le district hydrique de Palmdale), cette technologie promet des économies substantielles. Scott Rogers, directeur adjoint du district, anticipe « 10% d'économies sur les coûts d'investissement et 20 à 40% sur les frais opérationnels », avec un taux de récupération d'eau atteignant 94 à 98%.
Financée à hauteur de 27,5 millions de dollars par des investisseurs comme Hyundai Motors et Energy Capital Ventures, Capture6 mise sur les énergies renouvelables pour garantir un bilan carbone négatif. La vente de crédits carbone constitue une source de revenus complémentaire. Alors que l'administration Trump a annulé 3,7 milliards de dollars de subventions pour les technologies climatiques, Capture6 conserve ses financements fédéraux et californiens.
Cette innovation s'inscrit dans l'essor des solutions de capture et séquestration du carbone, aux côtés de techniques comme la capture directe dans l'air ou le stockage géologique. Selon Rogers, son adoption massive pourrait créer une économie circulaire bénéfique pour l'environnement. La contribution de Lisa Rizzolo (CNBC) a enrichi ce reportage.