À 55 ans, nous avons tout vendu pour voyager à travers le monde avec moins de 3 000 $ par mois – et trouvé une vie plus épanouissante
À 55 ans, Shayne et moi avons pris une décision radicale : vendre notre maison, nos voitures et même notre entreprise pour parcourir le monde avec seulement deux valises et un sac à dos. Deux ans plus tard, après avoir visité 14 pays avec un budget mensuel inférieur à 3 000 $, nous avons découvert une vie plus riche en expériences qu'en possessions matérielles. Voici notre histoire.
Tout a commencé par une prise de conscience douloureuse. Ma mère, Sandy, rêvait de voyager après sa retraite, mais elle est décédée d'un cancer huit mois avant de pouvoir concrétiser ce rêve. Cet événement nous a fait réaliser que le 'moment parfait' n'existe pas. Après des années à élever nos quatre filles et à gérer notre cabinet de physiothérapie en Arizona, nous avons senti que notre vie était devenue trop prévisible.
Nous avons donc créé Jet Set Club, un service d'alertes pour des vols internationaux à bas prix, et un blog de voyage pour générer un revenu modeste. Après avoir tout vendu, nous sommes partis pour Bali avec un budget serré, déterminés à vivre avec moins mais à ressentir plus.
Les premiers mois furent déstabilisants. À Bali, nous avons échangé notre confort américain contre une villa avec piscine privée à 900 $/mois, des repas à 1 $ dans les warungs locaux et des balades en scooter à travers la jungle. Progressivement, nous avons appris à apprécier cette simplicité.
Nos voyages nous ont transformés. En Thaïlande, nous nous sommes émerveillés devant des temples anciens. En Espagne, nous avons adopté le rythme local en dînant à 22h. À Paris, nos 20 000 pas quotidiens le long de la Seine nous ont fait redécouvrir l'art de flâner. Même un imprévu au Vietnam – où nous avons dû improviser un séjour au Cambodge – s'est transformé en une aventure inoubliable à Angkor Wat.
Le plus difficile ? La distance avec nos quatre filles et neuf petits-enfants. Nous manquons les anniversaires et les dîners familiaux. Mais ces sacrifices nous ont offert une présence plus authentique dans chaque moment vécu, que ce soit en dégustant des stroopwafels à Amsterdam ou en contemplant des rizières balinaises.
De retour brièvement aux États-Unis, nous abordons désormais notre vie quotidienne avec plus d'intentionnalité. Nous privilégions les conversations profondes aux courses effrénées, et chaque objet acheté est mûrement réfléchi.
Deux ans après notre départ, nous avons prouvé qu'il est possible de vivre autrement. Ce voyage n'est pas qu'une aventure géographique – c'est une renaissance personnelle. En renonçant à nos biens matériels, nous avons gagné quelque chose d'inestimable : la liberté de définir notre propre succès, une connexion plus profonde avec mon mari, et la certitude qu'il n'est jamais trop tard pour réinventer sa vie.