Amazon Fire Stick : Le catalyseur méconnu d'un piratage vidéo à milliards, révèle une étude
Une récente étude d'Enders Analysis révèle que les Amazon Fire Stick modifiés facilitent le piratage de contenus vidéo à hauteur de milliards de dollars, avec la complicité involontaire des géants technologiques. Ce phénomène, qualifié de "crise" par l'industrie du sport, s'amplifie face à l'envolée des coûts d'abonnement légaux.
L'industrie de la diffusion sportive, particulièrement en Europe, est la plus touchée. Avec des droits médias dépassant 60 milliards de dollars en 2023, les fans doivent débourser des sommes exorbitantes pour suivre leurs équipes. En Angleterre, un supporter devait payer environ 1 171 dollars pour accéder à tous les matchs de Premier League lors de la saison 23/24.
Face à cette inflation, les consommateurs se tournent massivement vers des alternatives illégales. Les Fire Stick jailbreakés, perçus à tort comme sûrs car associés à la marque Amazon, sont devenus l'outil privilégié. Sky Group estime que 59% du piratage vidéo au Royaume-Uni passe par ces appareils.
Les risques sont pourtant bien réels : fraudes bancaires, malware, et poursuites judiciaires. Le Royaume-Uni a d'ailleurs intensifié sa répression, avec des peines de prison prononcées contre des revendeurs. Pourtant, les plateformes comme Facebook continuent de diffuser des publicités pour ces services illégaux.
Google et Microsoft sont également pointés du doigt pour leur négligence en matière de DRM. Leurs systèmes Widevine et PlayReady, non mis à jour depuis fin 2022, seraient facilement contournables selon le rapport.
Amazon annonce des mesures pour durcir la sécurité de ses Fire TV, dont le passage à Vega OS. Mais pour les experts, ces actions restent insuffisantes face à l'ampleur du phénomène.