Capteurs d'appareils photo compacts : pourquoi le plus grand n'est pas toujours le meilleur !
Autrefois, le nombre de mégapixels était un critère primordial dans le choix d'un appareil photo. Aujourd'hui, la taille du capteur est devenue l'élément décisif pour la majorité des utilisateurs. Si la science nous enseigne qu'un capteur plus grand offre généralement de meilleures performances, la réalité est plus nuancée, surtout pour les appareils compacts.
Un grand capteur permet effectivement de réduire le bruit numérique grâce à des photosites plus larges, tout en offrant un meilleur contrôle de la profondeur de champ pour ces flous d'arrière-plan tant prisés. Cependant, cette supériorité technique s'accompagne d'inconvénients majeurs en termes d'encombrement et de coût.
Les capteurs plein format (35,6 × 23,8 mm), stars des appareils professionnels, affichent une surface sept fois supérieure aux capteurs "1 pouce" (13,2 × 8,8 mm) que l'on trouve dans les compacts haut de gamme et smartphones premium. Cette différence se traduit par des objectifs et boîtiers considérablement plus volumineux.
Même les compacts équipés de capteurs APS-C (moitié moins grands qu'un plein format) comme le Fujifilm X100VI doivent renoncer au zoom pour conserver une taille raisonnable. Les constructeurs optent donc souvent pour des capteurs plus petits : le Type 1 pour les zooms qualité (Sony ZV-1) ou le 1/2,3" pour les modèles ultra-compacts (Kodak FZ55) ou superzooms (Nikon Coolpix P1100 et son zoom 24-3000mm).
Le choix d'un compact implique donc toujours un compromis : qualité d'image contre polyvalence ou compacité. Un dilemme à considérer sérieusement avant de rejoindre le regain d'intérêt actuel pour ces appareils.
Chris George, rédacteur chevronné de Digital Camera World depuis 2017, apporte son expertise trentenaire en photographie et technologie pour éclairer ce débat technique. Son parcours, de l'Olympus OM10 à l'actuel Sony A7 IV, en fait un observateur privilégié de l'évolution du marché photo.