Une ancienne recruteuse d'OnlyFans dévoile l'univers sombre du porno amateur
Victoria Sinis, une jeune Australienne dynamique, semblait être une professionnelle du marketing comme tant d'autres. Pourtant, pendant huit mois, son travail consistait à recruter des jeunes filles pour OnlyFans en leur promettant monts et merveilles. Dans une interview accordée à The Daily Wire, elle révèle les méthodes trompeuses et l'exploitation systémique qui sévissent dans l'industrie du porno amateur.
Sinis et ses collègues ciblaient spécifiquement des filles paraissant mineures ou 'tout juste majeures', car ces profils généraient le plus de revenus. Elles les attiraient avec des promesses de fêtes luxueuses et de villas exotiques, occultant délibérément la réalité du métier. 'Si on leur disait la vérité, personne n'accepterait', avoue-t-elle.
Contrairement au mythe véhiculé sur les réseaux sociaux, la majorité des créatrices OnlyFans gagnent à peine 180 dollars par mois. Pour maximiser leurs revenus, elles doivent produire des contenus toujours plus explicites, classés en cinq niveaux de hardcore. Très vite, Sinis a constaté que les niveaux les plus soft ne rapportaient rien.
Les agences comme celle où travaillait Sinis exploitent à la fois les performeuses et les clients. Ces derniers croient interagir avec les créatrices, alors qu'en réalité, des employés sous-payés aux Philippines gèrent les conversations. 'On profitait de la solitude masculine', reconnaît Sinis.
Le déclic est venu lorsqu'elle a dû gérer des demandes de plus en plus violentes et déshumanisantes. Après une crise de conscience, elle a quitté l'industrie. Aujourd'hui, elle milite pour une révolution culturelle face aux ravages de la pornographie, particulièrement chez les jeunes.
'OnlyFans nourrit les ténèbres', conclut Sinis, appelant à s'attaquer au véritable problème : une industrie du porno de 97 milliards de dollars qui détruit à la fois les performeuses et les consommateurs.