‘Il Faut Tout un Monde’ Pour Atteindre des Remèdes Salvateurs. Ne le Pénalisons Pas
Le chemin vers les avancées pharmaceutiques rapides est une entreprise mondiale. Plus il y a de mains, de machines et d'esprits travaillant à la création de solutions pour vaincre le cancer, les maladies cardiaques et les futures maladies inconnues, plus vite nous atteindrons ces progrès. Cette évidence mérite d'être rappelée.
Depuis la manufacture d'épingles visitée par Adam Smith au XVIIIe siècle jusqu'aux usines automobiles de Henry Ford et aux iPhones conçus sur six continents, il est connu que le progrès naît de la collaboration mondiale. Appliqué aux médicaments salvateurs, c'est l'économie mondiale qui transformera les fléaux actuels en souvenirs du passé.
Les entreprises pharmaceutiques américaines opèrent à l'étranger non pour échapper aux taxes, mais parce que l'innovation dépasse les frontières. Comme l'iPhone nécessite une coopération internationale, les avancées pharmaceutiques exigent des collaborations mondiales. Taxer la production étrangère revient à taxer la production nationale.
Certains arguent que l'industrie pharmaceutique américaine est la meilleure. Pourtant, même les meilleures entreprises acquièrent des sociétés à l'étranger pour compléter leur production. Taxer leurs revenus étrangers pour 'relocaliser' tout activité pénaliserait les progrès dirigés par ces entreprises.
Pire encore, une fiscalité excessive découragerait l'acquisition d'innovateurs étrangers. Les taxes sont un coût imposé à l'investissement. Taxer ce qui n'est pas américain se répercutera sur les entreprises américaines. Il faut reconnaître que la production américaine reste américaine, où qu'elle ait lieu.
L'idéal serait un impôt sur les sociétés à zéro, car les sociétés ne paient pas d'impôts : ce sont leurs actionnaires qui les supportent. Un impôt sur les sociétés est une double imposition des revenus individuels. Mais c'est un autre débat.
Reconnaissons que les grandes entreprises brillent grâce au talent mondial. Les sociétés pharmaceutiques américaines devraient donc être taxées de la même manière sur leurs productions étrangères et locales. Ainsi, la coopération mondiale nécessaire aux avancées pharmaceutiques s'accélérera. Il faut un monde entier pour guérir nos maux : alignons la fiscalité américaine sur cette réalité.