Frères d'Armes sous la Carrosserie : Buick GS 455 vs Oldsmobile 442 W-30 - Le Duel des Gentleman's Muscle Cars
Lorsque Buick, marque haut de gamme, a enfin relevé le défi lancé par Oldsmobile dans la course aux muscle cars, il était déjà trop tard. Cet article, initialement publié dans le numéro d'hiver 2011 de MotorTrend Classic, explore la rivalité entre deux icônes de General Motors : la Buick GS 455 Stage 1 et l'Oldsmobile 442 W-30. Ces « muscle cars de gentleman » ont marqué une époque où les divisions de GM se livraient une concurrence acharnée.
Tout a commencé avec John Z. DeLorean et la Pontiac GTO de 1964. Oldsmobile a suivi avec le 442, tandis que Buick contournait astucieusement la limite de cylindrée imposée par GM. Bien que techniquement supérieure à 400 pouces cubes, la GS de 1965 était estampillée « 400 ».
Le renouvellement des carrosseries en 1968 a vu la GTO conserver son statut de reine des muscle cars, tandis que le 442 se distinguait par son raffinement. La GS, plus discrète, a dû attendre 1970 et la levée des restrictions pour montrer son vrai potentiel. Le lancement de l'Opel GT en 1969 avait déjà redynamisé l'image de Buick.
La GSX, avec ses graphismes typiques de l'époque, devait être le modèle phare de Buick. Mais c'est la Stage 1 455 qui a forgé la légende de la marque. « C'est la voiture qui a battu la Hemi 'Cuda », souligne Mike Bivins, propriétaire d'un 442 W-30.
Cette rivalité fut de courte durée. L'augmentation des primes d'assurance et les nouvelles réglementations environnementales ont sonné le glas des muscle cars haute compression. Malgré tout, comme le note A.B. Shuman dans Motor Trend, ces voitures ont su conserver leur essence.
En 1971, Buick et Oldsmobile ont dû réduire leur taux de compression et adapter leur communication sur la puissance. Pourtant, la GS Stage 1 a continué à surpasser ses concurrentes, comme en témoignent les tests de l'époque.
Les spécificités techniques et les anecdotes des propriétaires actuels, comme Paul Haddock et Mike Bivins, enrichissent ce récit. Leurs échanges de clés révèlent des similitudes surprenantes entre ces deux légendes, malgré leurs différences de caractère.
Aujourd'hui, ces modèles sont devenus des objets de collection, témoins d'une époque révolue où la performance et le style primaient. Leur héritage perdure, porté par une communauté de passionnés qui entretiennent leur mémoire.