L'IA va créer bien plus d'emplois qu'elle n'en détruira : une révolution à anticiper
L'intelligence artificielle (IA) devrait générer plus de 100 millions d'emplois nets dans le monde, selon les projections du Forum économique mondial (WEF). Ce chiffre, bien que colossal, s'inscrit dans une tendance historique où chaque révolution technologique a finalement créé plus d'opportunités qu'elle n'a supprimé de métiers.
Les estimations du WEF prévoient 78 millions d'emplois créés par l'IA après compensation des postes supprimés. En appliquant le ratio historique (3 à 4 emplois créés pour chaque poste perdu), on atteint facilement les 100 millions. La vraie question n'est pas le nombre, mais la nature de ces nouveaux métiers encore émergents.
L'histoire économique nous enseigne que les bouleversements technologiques - comme le gin à coton au 18ème siècle ou l'ordinateur personnel dans les années 1980 - ont toujours engendré de nouvelles industries. L'IA suivra cette trajectoire, mais à une échelle inédite.
Le WEF propose dès 2024 une classification des futurs métiers de l'IA en trois catégories. Les 'formateurs' (ingénieurs en modèles linguistiques, architectes systèmes), les 'explicateurs' (designers d'interface UX, spécialistes en interaction homme-machine) et les 'mainteneurs' (ingénieurs en prompt, curateurs de données, éthiciens en IA).
Parmi les nouveaux rôles critiques, les spécialistes en éthique auront pour mission cruciale de prévenir les biais algorithmiques. Les curateurs de données garantiront la qualité des inputs, tandis que les ingénieurs en prompt maîtriseront l'art d'interroger les IA génératives.
Cette transformation exige moins d'expertise technique immédiate que de capacité d'adaptation. Comme lors des révolutions industrielles passées, l'agilité professionnelle primerera sur les compétences figées. L'avenir appartient à ceux qui sauront évoluer avec la technologie, non à ceux qui maîtrisent des savoirs obsolètes.