Farage exige des excuses du ministre pour ses propos associant réforme de la sécurité en ligne et soutien aux prédateurs sexuels
Nigel Farage, leader de Reform UK, a exigé des excuses publiques du ministre de la Technologie Peter Kyle après que ce dernier ait suggéré que son opposition à la loi sur la sécurité en ligne le plaçait du côté de prédateurs sexuels comme Jimmy Savile. L'échange tendu révèle les profondes divisions sur cette législation controversée.
La loi sur la sécurité en ligne, entrée en vigueur la semaine dernière, impose aux plateformes numériques de renforcer la vérification d'âge et de supprimer rapidement les contenus préjudiciables. Les entreprises risquent des amendes allant jusqu'à 18 millions de livres ou 10% de leur chiffre d'affaires en cas de non-conformité.
Peter Kyle a défendu cette loi sur Sky News, affirmant qu'elle représentait 'un pas en avant considérable' pour protéger les enfants. Il a déclaré: 'Des personnes comme Jimmy Savile commettraient aujourd'hui leurs crimes en ligne - et Nigel Farage dit qu'il est de leur côté.'
Farage a qualifié ces propos d''absolument dégoûtants', accusant le gouvernement travailliste de s'enfoncer dans la bassesse. Reform UK prévoit d'abroger cette loi s'il arrive au pouvoir, la jugeant inefficace et menaçant la liberté d'expression.
Les nouvelles règles ont entraîné une flambée des téléchargements de VPN, permettant de contourner les restrictions d'âge. Zia Yusuf de Reform UK a averti que cela exposait les jeunes à des dangers accrus sur le dark web.
Le débat s'est envenimé lorsque X (ex-Twitter) a bloqué l'accès à un discours parlementaire sur les gangs de prédateurs sexuels pour les utilisateurs non vérifiés. La députée conservatrice Katie Lam a dénoncé une loi qui 'protège les adultes de la réalité' plutôt que les enfants.
Peter Kyle a reconnu que certains contournaient les règles via des VPN, mais a refusé de les interdire, soulignant les progrès accomplis. Il a réitéré ses accusations contre Farage, l'associant aux 'pires éléments du web'.
En réponse, Yusuf a qualifié ces déclarations de 'paroles les plus scandaleuses jamais entendues en politique', accusant Kyle d'insulter les victimes de Savile. Le débat révèle les tensions croissantes autour de la régulation d'internet au Royaume-Uni.