Royaume-Uni : Une Unité Policière en Ligne pour Surveiller les Sentiments Anti-Migrants, Alors que les Manifestants Organisent des Marches contre l'Immigration Illégale
Face à la montée des tensions autour de l'immigration illégale, le Royaume-Uni a créé une unité policière spéciale pour surveiller les discours anti-migrants en ligne. Cette initiative, inscrite dans la nouvelle loi sur la sécurité en ligne, suscite des craintes quant à la liberté d'expression et rappelle un État surveillance.
Le National Internet Intelligence Investigations Team (NIIIT) a été mis en place ce week-end alors que des manifestations éclatent dans tout le pays contre l'hébergement des demandeurs d'asile dans des hôtels. À Norwich, Leeds, Bournemouth et Epping, des affrontements ont conduit à des arrestations après des jets de bombes fumigènes et des blessures parmi les forces de l'ordre.
Selon Diana Johnson, ministre de la Police et de la Criminalité, cette unité intégrée au National Police Coordination Center vise à exploiter le renseignement numérique pour aider les forces locales à gérer les menaces. 'Elle fournira une capacité nationale de surveillance des réseaux sociaux afin d'éclairer les décisions opérationnelles', a-t-elle déclaré au Telegraph.
Cette mesure a provoqué une vive opposition. Chris Philp, secrétaire à l'Intérieur de l'ombre, dénonce une tentative du gouvernement travailliste de 'faire taire le débat public'. Le parti Reform UK y voit une dérive autoritaire, comparant la loi au roman dystopique '1984' de George Orwell.
Le Premier ministre Keir Starmer a défendu la loi lors d'une rencontre avec Donald Trump en Écosse, soulignant que le Royaume-Uni 'a toujours protégé la liberté d'expression'. La nouvelle législation permet au gouvernement d'imposer aux réseaux sociaux une censure renforcée, sous peine d'amendes pouvant atteindre 10% du chiffre d'affaires mondial.
Des critiques comme Zia Yusuf (Reform UK) estiment que cette loi crée 'des incitations perverses' poussant les plateformes à censurer excessivement. Déjà, des contenus liés aux manifestations auraient été restreints ce week-end.
Starmer a reconnu la nécessité de lutter contre l'immigration illégale, citant une enquête du Daily Mail révélant que 312 demandeurs d'asile ont été inculpés pour 708 infractions (dont viols) en trois ans. 'Quand des personnes n'ont pas le droit d'être ici, nous devons les renvoyer', a-t-il insisté.