L'accord commercial UE-USA qualifié de 'soumission' par le Premier ministre français Bayrou
Le Premier ministre français François Bayrou a vivement critiqué l'accord commercial conclu ce week-end entre les États-Unis et l'Union européenne, le qualifiant de "jour sombre" et de "soumission". Dans un message publié lundi 28 juillet sur X, Bayrou a dénoncé cet accord négocié par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, établissant un tarif douanier de base de 15% sur les exportations européennes vers les États-Unis.
Les marchés boursiers européens et asiatiques ont réagi positivement à cette annonce, y voyant un moyen d'éviter une guerre commerciale potentiellement dommageable. Cependant, en France, l'accord a suscité une vague de critiques à travers tout l'échiquier politique.
Emmanuel Macron n'a pas immédiatement réagi à cet accord à haut risque. En revanche, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a parlé de "reddition commerciale de l'Europe" préjudiciable aux exportateurs, agriculteurs et industriels français. Marine Le Pen a quant à elle qualifié l'accord de "fiasco politique, économique et moral".
La gauche française n'a pas été en reste, avec le Parti Socialiste évoquant un statut de "vassal" des États-Unis, tandis que Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise a appelé à la "non-soumission à l'Empire américain".
Les alliés de Bayrou ont également exprimé leur désaccord. Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes à l'Assemblée nationale, a parlé d'"échec" de la Commission européenne et d'"un signal de faiblesse" envoyé aux concurrents.
Le député Philippe Latombe (MoDem) a pour sa part exprimé ses "profonds regrets" concernant un accord qui, selon lui, se fait au prix d'une "soumission coupable" et du "sacrifice de pans entiers de notre souveraineté". Le ministère des Finances a annoncé une réunion mercredi avec les principaux acteurs économiques français pour discuter des conséquences de cet accord.