Vol de voitures au Canada : Comment les voleurs exploitent une faille pour immatriculer des véhicules volés
Au Canada, des voleurs de voitures ont trouvé un moyen astucieux d'immatriculer des véhicules volés en exploitant une faille dans le système d'enregistrement de l'Alberta. Selon un rapport de Global News, cette fraude sophistiquée implique l'utilisation de faux numéros d'identification de véhicule (VIN) et de formulaires d'autorisation falsifiés pour enregistrer les véhicules sous le nom de personnes innocentes.
L'Unité de vol de véhicules de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Alberta a lancé une enquête en décembre 2024, révélant une opération frauduleuse complexe. Les suspects volaient des camions et des VUT haut de gamme, notamment des Toyota, en raison de leur valeur de revente élevée. Les véhicules étaient ensuite immatriculés sous de faux noms grâce à des documents falsifiés.
Les victimes de cette fraude étaient souvent des personnes ayant déjà subi un vol d'identité. Une fois immatriculés, les véhicules étaient soit revendus, soit assurés. Dans certains cas, les voleurs déclaraient le véhicule volé pour toucher l'indemnisation tout en conservant le véhicule.
Le sergent Luke Halvorson de la GRC a expliqué que ces véhicules étaient enregistrés sous des noms légitimes mais circulaient ailleurs, parfois même dans d'autres provinces ou pays. Cette faille dans le système d'immatriculation a déjà été corrigée dans d'autres provinces canadiennes, mais pas encore en Alberta, ce qui en fait une cible privilégiée pour les criminels.
Hanna Beydoun, directrice des politiques automobiles au Bureau d'assurance du Canada, a noté une augmentation des vols en Alberta alors qu'ils diminuaient en Ontario, où le système d'immatriculation a été renforcé. Elle recommande de limiter l'enregistrement par des tiers aux concessionnaires et d'interdire la modification des VIN.
Depuis le début de l'enquête, la GRC a récupéré pour 1,9 million de dollars de biens volés et recherche 150 véhicules immatriculés frauduleusement. Sept suspects âgés de 22 à 61 ans font face à 99 accusations, notamment fraude, faux et trafic.