La politique d'expulsion de Trump pourrait accroître la demande de travailleurs agricoles étrangers sous visas temporaires
Les États-Unis sont confrontés à un choix crucial concernant leur secteur agricole. Ils peuvent soit importer davantage de main-d'œuvre pour les récoltes, soit augmenter les salaires pour attirer des travailleurs locaux, soit importer plus de denrées alimentaires. Ces options vont à l'encontre des priorités de l'administration Trump : réduire l'immigration, maintenir des prix bas et diminuer les importations.
Le projet de loi signé par Donald Trump le 4 juillet 2025 alloue 170 milliards de dollars pour l'expulsion des sans-papiers, dont un million travaillent dans l'agriculture. Une solution émergente consiste à remplacer ces travailleurs par des étrangers sous visas H-2A, temporaires et non transférables.
En 2023, plus de 310 000 travailleurs agricoles, soit 13 % du total, étaient employés via ce programme. La majorité vient du Mexique et travaille en Californie, Floride, Géorgie et Washington. Les exploitants agricoles ont peu d'options : augmenter les salaires, mécaniser ou changer de cultures.
Le secrétaire à l'Agriculture Brooke Rollins affirme que les nouvelles exigences de travail pour Medicaid inciteront les Américains à occuper ces emplois. Cependant, les groupes agricoles restent sceptiques, citant des expériences infructueuses dans les années 1990 et 1960.
Trump évoque une 'passe temporaire' pour les travailleurs sans-papiers dans les fermes et hôtels. Le programme H-2A, créé en 1952 et réformé en 1986, reste une solution probable malgré ses limites.