Les véhicules électriques, un futur en suspens ? Le désintérêt croissant des Américains
L'engouement pour les véhicules électriques (VE) aux États-Unis a atteint son niveau le plus bas depuis 2019, selon une récente enquête de l'AAA. Seulement 16% des Américains envisagent d'acheter un VE comme prochain véhicule. Les principaux freins incluent les prix élevés, l'autonomie limitée et le manque de bornes de recharge. Face à ce constat, de nombreux constructeurs, comme Toyota, misent désormais sur les hybrides rechargeables comme solution transitoire.
Les prix prohibitifs des VE restent un obstacle majeur. Par exemple, le Volkswagen ID. Buzz démarre à 59 995 dollars, sans compter les majorations abusives de certains concessionnaires. De plus, les VE se déprécient rapidement sur le marché de l'occasion, comme en témoigne un ID. Buzz revendu avec une perte de 11 000 dollars après seulement 600 km.
Les longs trajets posent également problème. Bien que le réseau de recharge s'améliore, les temps d'immobilisation restent dissuasifs. Un trajet de neuf heures nécessiterait près de deux heures de recharge supplémentaires avec un Tesla Model 3 Long Range, rallongeant considérablement le voyage.
La possible suppression des crédits d'impôt fédéraux (jusqu'à 7 500 dollars) inquiète 12% des sondés. Ces incitations financières jouent un rôle clé dans l'adoption des VE. Volkswagen contourne ce problème pour l'ID. Buzz en proposant des bonus équivalents pour les locations.
Face à ces défis, les constructeurs revoient leurs ambitions électriques à la baisse. Toyota privilégie les hybrides, tandis que des véhicules électriques à prolongateur d'autonomie pourraient faire leur retour. Seule certitude : la transition électrique prendra plus de temps que prévu.