Critiquons les Techniques de Stationnement dans cette Brochure de la Mercury Comet 1973
Les scènes de brochures automobiles existent dans un univers parallèle où les règles normales et rationnelles de stationnement ne s'appliquent tout simplement pas. C'est pourquoi les brochures automobiles étaient si coûteuses à produire : en plus des photographes, des modèles et des services de restauration, il fallait maintenir un trou de ver vers cet univers où le mauvais stationnement est accepté. Plongeons dans trois exemples flagrants tirés d'une brochure de 1973 pour la Mercury Comet.
La Comet, version rebadgée de la Ford Maverick, rappelle les noms de modèles perdus lorsque Mercury a disparu. Des noms comme Comet, Meteor, Zephyr, Cyclone et Bobcat évoquent une époque révolue. Bien que ces voitures n'étaient pas exceptionnelles, leur design sobre et légèrement courbé, surtout en version coupé, avait son charme.
Sur la couverture, une image sursaturée montre un stationnement désastreux. La voiture, garée en diagonale sur une allée en briques, bloque complètement le passage. Ce stationnement égoïste et maladroit semble se dérouler près d'une école, ajoutant à l'absurdité de la scène.
Une autre photo présente une Comet jaune à rayures noires, avec des jantes magnétiques et un capot à prise d'air, stationnée au milieu d'une zone piétonne devant une architecture moderniste. Bien que moins gênant que le premier exemple, ce stationnement reste incongru devant ce qui semble être une bibliothèque de recherche ou un bâtiment universitaire.
Enfin, un classique des brochures : une voiture au milieu de nulle part. Ce Comet garé dans un champ herbeux soulève des questions. Pourquoi une seule bicyclette dans le coffre ? Comment retrouver la voiture dans cette étendue verte ? Ce scénario, aussi absurde qu'inutile, résume bien l'esprit fantaisiste des brochures des années 70.
On ne peut évoquer les brochures des années 70 sans mentionner les intérieurs audacieux. Tableaux de bord safran, sièges verts ou bleus, motifs dorés… Une époque révolue où les nuances de gris n'avaient pas encore envahi nos habitacles. Et cette radio mal placée… Ford avait pourtant compris en 1973 que les clients en voulaient !