Le défi cinglant de Morgan Stanley à la PDG de GM : 'Comment GM compte-t-elle être rentable avec les VE alors que des acteurs comme Tesla n'y parviennent apparemment pas ?'
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre de General Motors (GM), un analyste de Morgan Stanley a posé une question directe à la PDG Mary Barra : "Comment GM compte-t-elle être rentable avec les véhicules électriques (VE) alors que des acteurs comme Tesla n'y parviennent apparemment pas ?". Cette interrogation reflète les préoccupations croissantes de Wall Street quant à la stratégie de GM dans un marché des VE de plus en plus concurrentiel.
Piper Sandler a également émis des réserves, avertissant que l'action GM ne se libérera pas de son multiple bradé (cinq fois les bénéfices prévus pour l'année prochaine) sans une stratégie transformative, comme les robots humanoïdes. La banque a comparé les ajustements actuels de GM (réductions de coûts, gestion des stocks) à un réaménagement des chaises longues sur le Titanic.
Les actions GM ont chuté de 8 % après que le bénéfice net ajusté du Q2 a reculé d'un sixième, en partie à cause des droits de douane de 1,1 milliard de dollars imposés par l'administration Trump. Une incertitude majeure persiste quant à l'impact des droits de douane sur les profits nord-américains de GM.
Piper Sandler estime que GM pourrait se rapprocher des 8,25 $ de bénéfice par action ajusté cette année, plutôt que de la limite supérieure de 10 $. La banque critique l'approche tactique de GM, soulignant le besoin de changements stratégiques audacieux pour relancer la croissance.
En comparaison, Tesla, valorisé à plus de 1 000 milliards de dollars, bénéficie d'un multiple élevé (140 fois les bénéfices estimés pour 2026) grâce à ses avancées en IA et robotique humanoïde. Piper Sandler considère que ces innovations pourraient compenser d'éventuelles révisions à la baisse des prévisions de bénéfices.
GM n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Fortune en dehors des heures de travail. Les investisseurs qui ont acheté des actions GM lors de son introduction en bourse en 2010 (33 $ l'action) n'ont obtenu qu'un rendement annuel moyen de 2,6 % sur 15 ans, contre 11,8 % pour le S&P 500.