Une Canadienne détenue par l'ICE : le cauchemar d'une famille face au système migratoire américain
Paula Callejas, une entrepreneure canadienne, a été arrêtée par les services de l'immigration américaine (ICE) alors qu'elle tentait de développer sa ligne de maillots de bain en Floride. Sa famille décrit une situation cauchemardesque, marquée par des obstacles juridiques et financiers croissants.
Originaire de Montréal, Callejas avait mis ses projets professionnels en pause pour s'occuper de son père malade au Canada avant son décès en 2020. Après ce deuil, elle avait relancé son entreprise et repéré des opportunités prometteuses sur le marché floridien, participant même à la Miami Swim Week l'an dernier.
Selon sa famille, Callejas résidait aux États-Unis avec un visa de non-immigrant pour talents spéciaux devant expirer en mars. Un problème technique lié à la couleur de l'encre utilisée pour signer sa demande de prolongation aurait conduit au rejet de son dossier.
Le 28 mars, elle a été arrêtée pour violences après une altercation avec son ex-compagnon, bien que sa famille affirme qu'elle se défendait. Libérée sous caution, elle a immédiatement été placée en détention par l'ICE pour violation des termes de son visa.
Sa mère, Maria Estella Cano, décrit l'épreuve familiale : « Chaque jour, elle pleure et dit qu'elle n'en peut plus ». Les transferts successifs entre centres de détention et les frais juridiques exorbitants (5 000$ juste pour déposer des documents) épuisent leurs ressources.
Cette situation s'inscrit dans le contexte du durcissement des politiques migratoires sous l'administration Trump, qui a intensifié les raids et déportations, y compris vers des centres controversés comme une prison salvadorienne notoire. Bien que l'équipe présidentielle affirme cibler d'abord les criminels, toute personne en situation irrégulière risque l'expulsion.
La prochaine audience de Callejas pour les accusations pénales est prévue lundi. Sa famille espère qu'une fois cette affaire résolue, elle pourra quitter volontairement les États-Unis pour finaliser sa demande de visa depuis le Canada, loin du cauchemar actuel.