Une nouvelle taxe de 250$ pour les voyageurs vers les États-Unis : comment cette mesure pourrait réduire le déficit fédéral de 30 milliards
Un projet de loi récemment promulgué par l'administration Trump introduit une nouvelle taxe de 250$ pour les visiteurs entrant aux États-Unis avec un visa non-immigrant. Cette "taxe d'intégrité du visa" s'appliquera aux touristes, voyageurs d'affaires et étudiants internationaux, avec un remboursement possible pour ceux respectant les conditions de leur visa.
Selon les estimations du Congressional Budget Office (CBO), cette mesure pourrait rapporter 28,9 milliards de dollars sur dix ans et réduire significativement le déficit fédéral. Environ 120 millions de visas non-immigrants devraient être délivrés durant cette période.
La taxe, fixée à 250$ pour l'exercice 2025, devra être payée lors de la délivrance du visa. Le montant pourra être ajusté chaque année en fonction de l'inflation. Seuls les détenteurs de visa respectant scrupuleusement les conditions (comme ne pas travailler illégalement ou ne pas dépasser la durée de validité) pourront obtenir un remboursement après expiration de leur visa.
Ana Garcia, analyste chez CFRA Research, estime que la majorité des voyageurs seront éligibles au remboursement, car seulement 1 à 2% des détenteurs de visa non-immigrant ont outrepassé leur durée de séjour entre 2016 et 2022. Les fonds non remboursés iront dans le budget général du gouvernement.
Les dates précises d'application restent floues. Steven Brown, avocat en immigration, souligne que cette taxe s'ajoute aux frais existants, portant par exemple le coût total d'un visa H-1B à 455$. La loi a également augmenté les frais de formulaire I-94 de 6$ à 24$.
Malgré ces nouvelles charges, les experts prévoient peu d'impact sur la demande, les voyageurs internationaux vers les États-Unis étant généralement aisés. Pour eux, 250$ représentent une dépense marginale par rapport au coût total de leur voyage.