Supprimer les jours fériés nationaux : une idée prometteuse. Commençons par ceux racistes
La France, dont le système moderne de sécurité sociale remonte à 1910, fait face à un défi majeur : un taux d'endettement avoisinant 114% du PIB. Cette situation découle en partie de l'allongement de l'espérance de vie, passée de 32 ans en 1910 à 83 ans aujourd'hui, mettant à mal le financement des retraites. Le Premier ministre François Bayrou propose désormais de supprimer deux jours fériés nationaux, dont le lundi de Pâques et le jour de la Victoire, marquant la défaite de l'Allemagne nazie. Une mesure impopulaire, rejetée par 70% des Français selon un sondage Reuters.
Cette proposition rappelle la colère des Danois en 2023, lorsque 50 000 manifestants ont protesté contre la suppression du Grand Jour de Prière, une fête datant du XVIIe siècle. Malgré l'abolition officielle, écoles et entreprises ont maintenu leur fermeture en 2024 en signe de contestation.
Aux États-Unis, Donald Trump a également évoqué la suppression de jours fériés, ciblant notamment le Juneteenth. Pourtant, des études de l'Université de Chicago démontrent que l'abolition de l'esclavage, célébrée par le Juneteenth, a généré des gains économiques surpassant l'introduction du chemin de fer.
L'histoire révèle que l'esclavage, introduit en Amérique dès 1492, a finalement coûté plus cher que les bénéfices tirés de son abolition. Alors que nous réexaminons nos jours fériés nationaux, il est crucial de considérer leur héritage historique et leur pertinence contemporaine.