Deepfakes : Le Far West numérique et le défi juridique
Le gouvernement danois a annoncé une révision pionnière de sa loi sur le droit d'auteur pour lutter contre les deepfakes. Cette modification permettra aux individus d'exiger le retrait des faux contenus numériques sur les plateformes sociales. L'initiative vise à donner aux citoyens un contrôle légal sur leur image, leur voix et leurs traits faciaux numériques, face à la montée en puissance des contenus générés par IA sans autorisation.
L'évolution fulgurante des deepfakes est alarmante. Alors que les vidéos IA de 2023 étaient grossières, celles de 2025 atteignent un réalisme troublant, capable de reproduire parfaitement l'apparence et la voix d'une personne. Ce progrès technologique ouvre des possibilités immenses, mais aussi des risques majeurs d'abus.
L'IA transforme radicalement notre relation à la technologie, comme l'ont fait jadis les smartphones. Si certains l'utilisent pour des usages anodins (comme se transformer en personnage de film), d'autres en abusent pour créer des contenus illicites. Récemment, un individu a été arrêté pour avoir produit des deepfakes pornographiques à partir de photos volées.
Contrairement aux simples montages Photoshop d'autrefois, les deepfakes modernes créent des faux hyper-réalistes à partir de rien, sans le consentement des personnes concernées. Le Royaume-Uni tente d'interdire ces pratiques via son Crime and Policing Bill (2025), mais la législation peine à suivre le rythme effréné des avancées technologiques.