Le PDG de Nvidia prône la réduction de la dépendance technologique des États-Unis vis-à-vis de l'étranger
Jensen Huang, PDG du leader mondial des puces IA Nvidia, a déclaré que le plan américain de "réindustrialisation" de la fabrication technologique était "exactement la bonne chose". Lors d'un entretien avec CNN, le dirigeant basé en Californie a souligné la nécessité pour les États-Unis d'investir dans la production manufacturière, un secteur actuellement négligé selon lui.
"La passion, le savoir-faire et la capacité à fabriquer des objets sont essentiels pour la croissance économique et une société stable", a expliqué Huang. Il a ajouté que ces compétences permettaient de bâtir des carrières épanouissantes sans nécessiter un doctorat en physique.
L'administration Trump a mis en place diverses politiques, dont des tarifs douaniers, pour relancer l'industrie manufacturière américaine en déclin. Ces mesures visent notamment à stimuler les secteurs automobile et énergétique, ainsi que les investissements technologiques.
En avril, la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt avait affirmé que les États-Unis ne pouvaient compter sur la Chine pour produire des technologies critiques comme les semi-conducteurs ou les smartphones. Huang estime que relocaliser la production soulagerait Taïwan, où se trouve le géant TSMC.
Le PDG a salué l'annonce par Trump d'un investissement de 100 milliards de dollars de TSMC dans la production américaine. "Construire un écosystème industriel robuste réduirait notre dépendance excessive envers d'autres pays", a-t-il analysé.
Concernant l'IA au travail, Huang reconnaît que certains emplois disparaîtront mais que de nouveaux seront créés. Il mise sur les gains de productivité pour bénéficier à la société. Chez Nvidia, chaque ingénieur utilise déjà l'IA, une pratique que Huang encourage vivement.
Sur les controverses liées à l'IA générative comme Grok de Musk, Huang attribue les dérives à la jeunesse de ces technologies. Il souligne les progrès accomplis en 18 mois et la nécessité d'affiner les systèmes. Le PDG tempère aussi les craintes sur les "hallucinations" des IA, expliquant que la plupart des modèles intègrent des outils de vérification des faits.