Elon Musk promet un Robotaxi Tesla en Californie, mais seuls les actionnaires y croient
Elon Musk affirme que le Robotaxi de Tesla arrivera en Californie dans les deux prochains mois, sous réserve d'approbation réglementaire. Cependant, seuls les actionnaires de Tesla semblent le croire, alors que l'entreprise accumule les retards dans le domaine de la conduite autonome.
Tesla a constamment repoussé ses objectifs en matière de conduite autonome. Initialement, l'entreprise promettait une conduite sans supervision pour tous ses véhicules depuis 2016. Aujourd'hui, elle se limite à un service de Robotaxi dans des zones géolocalisées, avec des superviseurs à bord.
Malgré ces changements, les actionnaires espèrent que Tesla pourra se développer plus rapidement que Waymo, qui possède déjà une longueur d'avance avec des services opérationnels dans plusieurs villes, sans superviseurs.
Elon Musk a également annoncé une extension du service Robotaxi à Austin, actuellement limité au sud de la ville, et son arrivée dans la région de la Baie de Californie d'ici "un mois ou deux". Ces déclarations ont fait grimper l'action Tesla, mais les marchés de prédiction n'y croient guère.
Sur Polymarket, les chances que Tesla lance son Robotaxi en Californie ont chuté à 18,5% après les déclarations de Musk. Le département des véhicules motorisés de Californie a confirmé à Reuters que Tesla n'avait même pas demandé les permis nécessaires.
Pour opérer un service de transport autonome en Californie, Tesla aurait besoin de trois permis supplémentaires. Or, l'entreprise n'a à ce jour déposé aucune demande, contrairement à ce qu'affirme Musk sur un simple blocage réglementaire.
Les commentaires des lecteurs soulignent le scepticisme général envers Musk, dont la cote de popularité n'est que de 21%. Tesla évite également de publier ses données sur les désengagements du système autonome, une pratique pourtant requise en Californie.
En résumé, seuls les actionnaires de Tesla semblent encore croire aux promesses d'Elon Musk. La réalité des obstacles réglementaires et techniques finira par rattraper l'entreprise, qui accuse déjà un retard significatif sur des concurrents comme Waymo.