DAOs 2.0 : L'avenir de la gouvernance décentralisée entre idéalisme et pragmatisme
Les DAOs (Organisations Autonomes Décentralisées) incarnent les rêves les plus audacieux de la crypto : décentralisation radicale, innovation communautaire et rejet des structures de pouvoir traditionnelles. Cependant, comme tout mouvement idéaliste, elles doivent trouver un équilibre entre pragmatisme et progrès, explique Kurt Watkins. L'exemple historique de la communauté Oneida, une expérience utopique du XIXe siècle, illustre cette nécessité. Initialement fondée sur des principes libertaires et une quête de perfection spirituelle, elle a évolué vers une structure plus conventionnelle pour assurer sa survie. De même, les DAOs, après une phase d'enthousiasme anarchique, rencontrent des défis de scalabilité, d'efficacité et de conformité juridique. Cette évolution vers une gouvernance plus structurée ne signifie pas l'abandon des principes fondateurs de la crypto, mais plutôt une maturation nécessaire. Des projets comme MakerDAO (rebaptisé 'Sky') montrent comment la centralisation peut émerger même dans les DAOs les plus emblématiques, soulevant des questions sur la concentration du pouvoir et l'érosion de la prise de décision collective. Pour réussir, l'industrie doit intégrer les avantages compétitifs des DAOs – transparence, participation communautaire incentivée, registres immuables – dans des modèles de gouvernance clairs et conformes, combinant innovation et stabilité.